Ma copine babtou/ White, woman, friend

English will follow, just keep going

Nouveau! Je vous laisse la parole (ou plutôt le stylo).

En 2018, juste après la création du blog, j’ai rencontré Oumou, mon homonyme. On a tout de suite accroché et c’est comme cela qu’on a commencé à discuter de notre passion pour la lecture et l’écriture. Oumou écrit des supers textes, des poèmes qui font réfléchir que je partage avec vous ici.

Voici son texte en français et en anglais qui évoque aussi “la vie d’une noire”.

Jaqueline me dit “Avec tout ces cons ca ne doit pas etre evident d’etre musulman en ce moment… alors être une femme, musulmane, immigrée et noire en même temps… waouh… “
Jaqueline me dit ” Dis moi comment tu le vis. Je veux savoir pour mieux compatir…”
Et lorsque je lui raconte la manière dont les clichés de la femme noire, moche et sans manières affectent mon quotidien, mes interactions avec les hommes, et mon attitude en publique,
Jaqueline me dit “Tu sais, c’est tout aussi difficile d’être une blonde aussi, tous ces clichés sur la blonde nunuche… “
Je n’entends pas le “T’es pas la seule a souffrir” mais il est bien là.  Silencieux comme le H de son Hypocrisie,  muet comme le T dans mes sanglots et subtile comme le racisme chez certaines feministes blanches.
Jackie me force a m’ouvrir tel un biscuit porte bonheur, puis nie mon message.
Le feminisme blanc trouve son chemin a travers la gorge de mon amie Jaqueline et devient la voix qui réduit ma souffrance au silence
Je commence à douter de son amitié
Ne suis-je qu’un collier fantaisie qu’elle porte autour de son cou comme un bijoux à la mode
Ces invitations a des sorties et a des manifestations sont elles motivées par le désire de créer des liens ou sa volonté de me brandir comme une jolie pancarte.
Suis sa “copine renoi”, celle grâce a qui elle ne peut pas etre raciste, celle grace a qui elle ne peut etre qu ouverte d esprit
Jacqueline jubile intérieurement d’être ma seule amie blanche.
Jacqueline me dit ” Tu n’as pas beaucoup de copines blanches”
En effet… je n’en ai pas… et maintenant je comprends pourquoi
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English version

My white friend says “It must be so hard to be woman, black, African and Muslim all at once”
Says “Tell me what it’s like, tell me what you have to deal with. Really, just tell me”
And when told how the clichés of the dark, ugly loud black girl impact my everyday life,
My white friend says “It is hard to be a blond girl too; you know”
I do not hear the “Suck it up” but it’s there
Silent, like the “b” in subtle
Subtle, like the racism in white feminism
She forces me open like a fortune cookie, then denies my truth
White feminism finds its way through my white friend’s mouth
And becomes the voice that silences my struggles
I start to doubt my white friend.
Am I just a fancy necklace my white friend wears around her neck like a fashion statement?
One more pretty pin in her “I love minorities” collection?
Are her invitations to events motivated by the desire to bond
Or by the need to wave me around like her cool picket sign?
My white friend silently prides herself in being one of my only white friends
Says “You don’t have many white friends”
I say “Indeed, I don’t”…
And now, I know why.

 

2 réponses à “Ma copine babtou/ White, woman, friend”

  1. Houmou,
    Ça me fait énormément plaisir de voir mon texte sur ton blog. Merci de partager cet espace avec moi, merci de me donner la parole, merci de me donner un public et merci pour nos échanges, pour nos petites discussions qui ne sont toujours qu’enrichissantes <3.
    Ton homonyme, Oumou.

    1. Ça me fait énormément plaisir de partager ta belle plume. Ce n’est que le début.

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